Cet hospice accueillait régulièrement les pèlerins qui empruntaient, par la voie du Piémont pyrénéen, un des chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il était gardé par un fermier chargé de son entretien et de l’accueil des voyageurs. La date exacte de sa construction reste inconnue. Il est mentionné en 1457 lorsque Jean V d’Armagnac, seigneur suzerain de la vallée d’Aure, céda la vallée du Rioumajou en indivision aux communautés de Saint-Lary et Sailhan.Aujourd’hui, l’hospice du Rioumajou est ouvert tous les jours de juin à septembre (restauration et hébergement).

Seul vestige d’un hospice créé vers le XIIe siècle par les Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, pour accueillir les pèlerins et marchands franchissant les hauts ports (cols) pyrénéens. L’extérieur de cette chapelle est remarquable par son décor d’arcatures lombardes, de modillons sculptés au niveau de la corniche, et par ses encadrements d’ouvertures joliment appareillés.

Probablement d’origine romane, cette chapelle fut rebâtie au début du XVIe siècle puis au XIXe siècle. Elle présente un plan simple : une nef unique prolongée par une abside semi-circulaire. La présence de deux coquilles Saint-Jacques sur l’une des anciennes clés de voûte de la chapelle indique que l’édifice était fréquenté par des pèlerins, nombreux en vallée d’Aure.